D'un rouge aussi vif que le sang, le bâtiment interpelle le regard malgré sa taille modeste. Entièrement en bois, comme la grande majorité des autres édifices présents dans la rue, il dégage la chaleur qui fait le charme de la Louisiane. A proximité d'un parc aménagé, il n'est pas rare de retrouver les couples d'un âge assez mur flâner entre les plantes tropicales avant de se rendre à leurs spectacles. Le théâtre offre une grande variété, des comédies musicales aux pièces plus classiques. Les acteurs amateurs de la région, font leurs premiers pas sur les planches dans ces lieux. Le théâtre possède trois salles, dont le luxe et absent mais, non le confort.

L'odeur aux alentours ne trompe personne. Lorsque la nuit tombe, que le soleil s'échappe et que les ténèbres tombent sur la ville, la boutique s'illumine de rouge grâce aux néons. Pour certains, le café est devenu un rituel quotidien qu'il est difficile d'arrêter. Le velouté d'une boisson corsée sur la pointe de la langue, les effluves corsées qui présage l'amertume du breuvage. Pour les plus délicats, chocolat en tout genre ou mocaccino sont à la disposition de la clientèle. C'est également l'un des rares endroits qui embauche en quasi permanence.

La bibliothèque publique de la ville est étroite et modeste pourtant, riche. Nous retrouvons de nombreux étudiants qui, à la sortie de leurs cours, viennent étudier dans le calme. Ils flânent entre les divers rayons que propose la bibliothèque, qui se compose de trois étages distincts, chacun représentant un genre littéraire. Il est possible de commander des romans dans la banque centrale de la Nouvelle-Orléans et avec une carte de membre, vous pouvez rapporter chez vous un certain nombre d'ouvrages.

Les effluves délicates qui s'échappent de la cuisine charment les palais les plus exigeant. Niché au creux d'une allée aux chênes centenaires, le restaurant semble sorti tout droit d'autant en emporte le vent. L'on s'attendrait presque à voir surgir hors des deux larges portes en verre une silhouette venue d'un autre temps, les jupons d'une robe luxuriante battant l'air en rythme. La bâtisse est divisée en trois salles, toutes aussi plaisantes les unes que les autres, aux couleurs apaisantes. La plus grande salle se trouve au second étage et est entourée d'un large balcon aux colonnes immenses d'une immaculée blancheur. Un orchestre accompagne le dîner et les plus hardis pourront valser au creux de la nuit.

Peu de personnes savent ce que dissimulent les grilles de fer forgé au fond de l'allée. Pour pouvoir pénétrer dans ses lieux, il faut faire partie du club très privé où l'on peut retrouver exclusivement les plus imminentes personnalités de la ville. Au-delà de ses murs, un élégant édifice du XIXe siècle trône au milieu d'un verdoyant parc de treize hectares. Plusieurs activités sont proposées, des habituelles réunions de charités pour la mise en place des divers événements aux activités sportives, allant du golf au tennis. Les ragots vont toutefois bon train.

Bâtiment coincé entre deux maisons, racheté des années auparavant par des ahuris fans de science fiction et d'aliens, l'ancien quartier général des chasseurs d'extraterrestres est devenu au fil du temps une radio, la seule et unique radio régionale de Lewisburg. Peu écoutée, peu professionnelle, elle fait cependant le bonheur de quelques habitants. La radio se trouve maintenant dans des locaux en mauvais état, presque délabrés. Mais un jour sans l'émission du matin n'est pas un jour normal à Lewisburg et la LFM, comme l'appellent ses auditeurs, peut se féliciter de n'avoir, depuis 1996, subi que quelques jours de silence forcé.

Ce bâtiment n'a rien d'exceptionnel, une façade blanche cachée derrière une pancarte indiquant des prix de plus en plus exorbitants juste en dessus des deux grandes portes en verre. Et pourtant, tout le monde dans la petite ville est déjà venue ici, que ce soit pour mettre de l'essence ou pour venir acheter les quelques aliments manquants pour le repas sur un arrière fond de radio. Un lieu que l'on retrouve dans toutes les villes et qui malgré tout y trouve parfaitement sa place ici.

L'auberge de Lewisburg, une vieille bâtisse typique des plantations du Sud, qui accueillent tous les visiteurs occasionnels voulant profiter des charmes de la Louisiane ou les habitants ne sachant où aller. Elle n'est jamais complètement vide et accueille toujours un ou deux clients en quête de tranquillité. Un petit restaurant l'accompagne et sa nourriture est très réputée dans la région.

Oasis Music Shop est le disquaire du coin. On y trouve des vieux cds comme des nouveaux. Tout le monde peut y trouver son bonheur, qu'on soit un ado fan de One Direction ou un adulte collectionneur de vinyles. Le bâtiment se divise en deux parties, les nouveautés et les cds un peu plus vieux. Il y règne une atmosphère chaleureuse et bon nombre de gens ne viennent que pour s'y promener, en faisant mine de vouloir acheter.

Le bruissement des feuilles embaume l'air tandis qu'elles volent et décollent dans les cieux. Un chemin de terre battue baigne dans un halo brûlant du soleil qui perce l'horizon et flirte avec les milliers de fleurs qui bordent les ravissantes maisons. Elles se dressent majestueusement, telles d'anciens temples grec, le long d'une fastueuse avenue chargée d'imposants chênes. Les jardins d'une impeccable perfection abritent durant les beaux jours les jeux des plus jeunes tandis que l'on peut humer les fragrances sucrées des tartes faite maison. Chaque habitation, de son abyssale somptuosité, laisse présager l'omnipotence des autochtones qui y résident.