d'abord on s'affilie, ensuite on se follow, on en devient fêlé et on finit solo.

001. Petit dernier d'une fratrie de quatre enfants, Reese a toujours porté en lui l'image de l'enfant cadet. Que ce soit ses parents, son frère ou ses sœurs, il voit bien dans leurs yeux que pour eux, il n'a pas grandi. Parfois, ça a ses avantages, mais la plupart du temps, ça a tendance à l'agacer. 002. Très porté sur la famille, Reese a pourtant toujours senti en lui l'envie de partir, de s'éloigner, comme pour créer un manque qui engendrerait une joie immense lorsqu'il retrouverait les siens. 003. Sa scolarité a été marquée par des hauts et des bas. Élève moyen, il a toujours su s'en sortir sans trop en faire. Pourtant, il n'a jamais eu l'ambition de faire de longues études. La seule condition de ses parents étaient qu'il obtienne au moins le baccalauréat. C'est ce qu'il a fait avant d'embrasser la liberté. 004. Il avait dix-sept ans lorsqu'il a entrepris son premier voyage, quelques sous en poches, un simple sac à dos en guise de bagages. Il a pris le premier bus venu sans même regarder la destination. 005. Les voyages marquent sa vie. Il ne rentre que très peu chez lui, provoquant parfois l'inquiétude de ses pauvres parents. Son téléphone portable, il le laisse chez lui, tout comme les quelques billets que lui donnent ses parents, un besoin presque primaire d'indépendance glissant dans ses veines lorsqu'il part. 006. Le sang des Eagles coulant bien dans ses veines, la musique est partie intégrante de sa vie. Il a d'ailleurs pratiqué la batterie pendant de longues années, se trouvant même un petit don pour le chant. Pour autant, il ne souhaite en aucun cas faire carrière, la musique restant un simple loisir. 007. Pour être heureux et se sentir vivant, Reese a besoin d'adrénaline. Cela peut parfois s'avérer dangereux, mais son inconscience le pousse à écouter ses instincts. Jusqu'ici, il n'a pas eu de gros problèmes, mais qui sait de quoi l'avenir sera fait ? 008. Reese, c'est le gamin sympa, un peu trop cool, qui ne se prend pas la tête. Le genre de personne qui a du caractère, mais ne se dispute pas facilement avec quelqu'un. 009. Bon vivant et jeune d'esprit, il aime sortir, faire la fête, autant qu'il aime la quiétude qu'il peut trouver lors de ses voyages à l'autre bout du monde. Il n'est pas spécialement porté sur la technologie, mais n'oublie jamais de prendre quelques photos des endroits extraordinaires où il a pu aller. 010. Peut-être un peu trop porté sur le moment présent, Reese en oublie son futur. Que deviendra-t-il dans dix, vingt ans ? Il s'en fiche éperdument, la seule chose qui lui donne le sourire en se levant le matin est la perspective d'un nouveau voyage.

pseudo & prénom : déborah. âge & pays : 23 ans & france. avis sur le forum : j'aime, j'aime, j'aime, superbe boulot ! fréquence de connexion : 5/7 jours. statut du personnage : c'est un pré-lien de james autre :    

ghosts that we knew
Allongé sur le sable chaud, les yeux fermés, il sentait les rayons du soleil couchant réchauffer sa peau dorée. La douce mélodie de l'océan suffisait à bercer son esprit apaisé. Ce n'est que lorsqu'il sentit quelques gouttes rafraîchir son épiderme que le jeune homme se décida à ouvrir les yeux. Elle était là, debout devant lui, la lueur rosée du soleil en train de se coucher à l'horizon se reflétant sur sa peau bronzée. Elle était belle, comme une nymphe sortie de l'eau, alors que ses cheveux mouillés étaient plaqués en arrière, lui laissant l'honneur d'admirer parfaitement son visage dénué de tout maquillage. Eeva. Sa belle Eeva. Il ne la connaissait que depuis quelques semaines et pourtant, il se savait déjà parfaitement amoureux d'elle. Il était tombé amoureux, comme on tombe de vélo. Sans prévenir, sans qu'il ne s'y attende. Elle l'avait ensorcelé en quelques secondes à peine et jamais il ne s'était senti aussi dépendant de sa vie. Pourtant, son amour ne semblait réciproque et lorsque cette pensée arriva à son esprit, une légère grimace assombrit ses traits. « Tu ne veux pas te baigner ? », demanda-t-elle alors, de sa voix douce dans laquelle il percevait cet accent qui ne manquait jamais de lui donner le vertige. « Non. Je suis bien là », se contenta-t-il de répondre, enfonçant un petit peu plus ses membres dans le sable fin.
Il était loin. Loin de chez lui. Loin des siens. Et pourtant, il se sentait bien. Bien sûr, au fond de lui planait constamment ce manque de ses parents, de son frère et de ses deux sœurs, mais voyager faisait désormais parti de lui. Cela faisait quatre années qu'il vivait d'expériences incroyables. Quatre ans à voyager aux quatre coins du globe, à découvrir de nouveaux territoires, de nouvelle populations et traditions. Quatre années à croiser de nombreux visages, à parler à de nombreuses personnes avant qu'une seule ne retienne véritablement son attention. Eeva.
« L'eau est super bonne, tu ne sais pas ce que tu loupes », déclara-t-elle avant de prendre place à côté de lui, laissant son visage penché vers l'arrière alors que ses paupières se fermaient. Elle était tellement belle que Reese se demandait bien comment il était possible qu'il survive à une telle chose. Il n'y avait pas de doutes : Aitutaki allait lui laisser un sacré souvenir.
Ses parents étaient au courant qu'il avait posé son sac à dos aux Îles Cooks. Comme à son habitudes, pour les rassurer, il leur avait envoyé une carte postale avec un petit mot assez basique. 'Je suis à tel-endroit. Tout va bien. Je vous aime. Reese.' Ni plus, ni moins. Il faisait court. A chaque fois qu'il rentrait, sa mère le suppliait de prendre son téléphone portable avec lui, mais il refusait, cette envie de totale indépendance le prenant aux tripes. Et puis, l'attente ne serait plus très longue, il prenait le bateau le lendemain. Son retour serait long, mais pas question pour lui de prendre un billet d'avion. Il n'en avait premièrement pas les moyens, se refusant de demander de l'argent à ses géniteurs. Et puis, ses voyages en bateau, bus ou même auto stop lui permettaient de profiter de ses villes de passage, du paysage et de tout ce que le monde avait à lui offrir.
Et pourtant, alors qu'il avait en face de lui la beauté grandiose de l'océan, son regard ne pouvait se contraindre à quitter la belle Eeva. Elle captait toutes ses pensées, toute son attention. Elle lui faisait tourner la tête et lui retournait l'estomac. Lui qui avait toujours été adepte de sensations fortes n'avait jamais eu une telle appréhension avant de sauter d'une falaise. « Eeva ? », commença-t-il, le ventre noué, tentant de capter l'attention de la belle. Surprise du ton sérieux avec lequel il s'adressait à elle, la brunette, lâcha un léger rire alors que son regard merveilleux se posait sur lui. « J'ai un truc à te dire ». Comment le lui dire ? Comment le lui apprendre ? Était-ce vraiment utile ? Il partait le lendemain et elle prévoyait de se marier à un autre. Pourtant, au fond de lui, Reese savait qu'il fallait qu'il lui dise. Sinon, il ne parviendrait jamais à tourner la page. « Je t'aime », lâcha-t-il brutalement, se maudissant intérieurement de son manque de tact. Pourtant, y avait-il un meilleur moyen pour le lui annoncer ? Il ne voulait pas la manipuler à coup de jolies phrases, endormir son esprit pour qu'elle finisse dans ses bras. Son but était simplement de lui dévoiler la nature de ses sentiments d'une façon aussi pure que son amour. Simple et précis. La jeune femme parut surprise, surement ne s'y attendait-elle pas. Cinq secondes s’écoulèrent avant qu'elle n'ouvre la bouche, prête à dire quelque chose, mais Reese la devança. « Je sais », se contenta-t-il de dire. Il savait que c'était compliqué, qu'ils ne venaient pas du même endroit. Il allait partir et elle était fiancé. Son amour n'avait pas lieu d'être ou du moins, de perdurer. « J'voulais juste que tu le saches », souffla-t-il une dernière fois, avant de se lever, de lui lancer un dernier regard comme pour immortaliser la beauté de ce tableau qui suffit à lui arracher le cœur, et de partir.
Il était temps qu'il rentre à la maison.